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Jean Vanier |
Foi et Partage-Québec émane d’une retraite animée par
Jean Vanier en 1968 à Marylake en Ontario. Invité par l’archevêque de
Toronto à venir prêcher une retraite aux prêtres, Jean Vanier accepte à
la condition qu’elle soit ouverte à d’autres personnes. Il insiste pour
qu’on rejoigne les plus démunis, les plus marginaux, ceux* qui, souvent,
n’ont pas la chance de vivre ces journées de ressourcement spirituel. En
août 1970, une retraite rassemble pour une semaine un groupe de 90
personnes formé (en nombre égal) de prêtres, de religieux et de laïques
au chalet des soeurs Ste-Anne à Mont-Roland au Québec. Marc Rioux et
Maurice Thériault, eudistes, et sœur Yolande Brodeur, c.n.d.,
participent à cette retraite. Ils invitent par la suite Jean Vanier à
venir animer une retraite «fermée» au Mont Saint-Sacrement, à Valcartier,
du 8 au 14 août 1971. Les 120 retraitants, viennent de Québec, Montréal,
Ottawa, Sherbrooke, Chicoutimi, Côte-Nord, Bas-du-Fleuve ainsi que du
Nouveau-Brunswick et du Manitoba. |
*
Le masculin dans ce document n’est utilisé que pour alléger le texte.

En février 1972, Jean Vanier est invité à animer un week-end au Centre Plein Air
du Lac Beauport pour annoncer la Parole et préparer la retraite de l’été
suivant. Toujours préoccupé par les personnes démunies, Jean propose à ce
moment-là : « Peut-être que nous pourrions descendre de la montagne...peut-être
que Jésus nous attend dans la Basse-Ville, cet été. » Ce voeu trouve une forte
résonnance auprès des personnes qui oeuvrent dans les quartiers défavorisés. Des
équipes de «prière partagée», dispersées dans les quartiers de la ville,
soutiennent le projet. Un groupe de personnes (notamment Marc Rioux, Jeannine
Beaupré, Michel Cantin et Maurice Thériault) coordonne la première retraite
populaire de Foi et Partage à Québec qui a lieu, du 6 au 12 août, dans le
quartier Saint-Sauveur, avec l’appui des prêtres de la paroisse Saint-Malo
(aujourd’hui Sainte-Angèle de Saint-Malo), des soeurs Franciscaines
Missionnaires de Marie et des soeurs de la Congrégation Notre-Dame.

Des centaines de personnes sont touchées par la Parole annoncée par Jean Vanier
et des engagements concrets jaillissent. Ainsi, en décembre 1972, trois
événements marquent les débuts de Foi et Partage à Québec : un week end de
ressourcement, animé par Marc Rioux, eudiste, a lieu au Pavillon André-Coindre à
Cap-Rouge; Marc et Maurice Thériault louent un petit logement sur la rue de l’Espinay
leur permettant ainsi d’accueillir des personnes en difficulté (une pièce de ce
logement sert de katimavik en permanence); et un premier « Noël en quartier » se
vit dans la fraternité, au sous-sol de l’église Notre-Dame de Jacques-Cartier,
avec la collaboration de l’équipe Foi et Partage et plusieurs animateurs du
milieu dont Évariste Lessard, o.f.m., et Robert (Bob) Sylvain, prêtre.

D’autres événements importants marquent l’année 1973 et confirment que Foi et
Partage est bien l’œuvre du Seigneur. La première Journée de la prière a lieu le
31 mars au sous-sol de l’église Saint-Roch. Cette initiative permet aux
différentes équipes de « prière partagée » de se rassembler et de se ressourcer
à la Parole de Dieu.
La deuxième
retraite populaire se prépare aussi dans la prière et la mobilisation de
nombreux bénévoles. Vingt-cinq paroisses sont sensibilisées et collaborent au
succès de cette retraite où Jean Vanier annonce la Parole, du 18 au 25 août, à
l’Hôpital Général. En après-midi, il fait ses exposés à l’auditorium de
l’hôpital où un système d’intercom permet aux malades et aux personnes âgées
d’accueillir la Parole dans leur chambre ou dans des petites salles communes. En
soirée, il parle en plein air, devant l’hôpital où des centaines de personnes
s’assemblent pour écouter attentivement cette Parole imprégnée des béatitudes.
Parallèlement à
cette retraite « populaire », se vit à la Maison Jésus-Ouvrier une retraite
animée par Mgr Fernand Lacroix, évêque d’Edmundston, qui réunit 75 personnes,
dont plusieurs adolescents, venues d’un peu partout. Pendant ces journées de
retraite, dix-sept katimaviks sont érigés dans la ville de Québec permettant
ainsi à plusieurs personnes de vivre la rencontre intime de Jésus dans le
silence et la paix.
Une grande Fête de
la Vie couronne cette retraite. Environ 2,500 personnes convergent en soirée
vers le Stade municipal pour exprimer leur reconnaissance au Seigneur par des
jeux, des témoignages, des chants et par l’Eucharistie. Un grand feu d’artifice
clôture cette fête. C’est en préparation à cette Fête de la Vie qu’est créé, par
Jean Garneau, le logo de Foi et Partage qui sera accepté par la suite par la
Communauté Foi et Partage nord-américaine.
En 1973, paraît
aussi le premier Bulletin de liaison de la communauté Foi et Partage, nommé par
la suite Semailles. Il est publié, grâce à une équipe de bénévoles,
jusqu’au printemps 1992. Il est remplacé, de façon non continue, par une
Lettre des nouvelles de l’année.

La communauté Foi et Partage a toujours privilégié une gestion simple qui
nécessite peu de frais. Le premier « Noyau central » (aujourd’hui nommé Équipe
d’animation) prend naissance en 1972 et réunit une douzaine de personnes autour
de Marc Rioux et de Maurice Thériault, eudistes. En février 1977, une
corporation à but non lucratif est établie sous le nom de Centre d’animation
sociale Foi et Partage Inc. La dimension sociale a toujours été privilégiée à
Foi et Partage-Québec.
Un secrétariat
permanent s’ouvre en 1973 grâce au dévouement de Louise Cantin, Ghislaine Caron,
Marielle Rondeau et Doris Marceau. Puis soeur Monique Guillemette, s.s.c.m.,
prend la relève en 1980. Elle occupe le poste à demi-temps jusqu’en 1988. Depuis
cette date, l’Équipe d’animation voit à la répartition des tâches
administratives et à celle de l’animation spirituelle.

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La Retraite populaire |
Jean Vanier a joué
un rôle important dans la naissance de Foi et Partage non seulement à Québec
mais partout en Amérique du Nord. Toutefois, craignant que les retraites Foi et
Partage ne soient trop associées à son nom, créant ainsi une dépendance, Jean a
fortement insisté, dès le début, pour que des évêques, des prêtres et des
laïques donnent la Parole lors des retraites.
Depuis le passage
de Jean Vanier au début des années 1970, plusieurs retraites populaires
(ouvertes gratuitement à tous) sont organisées dans le diocèse de Québec et
parfois dans les environs (Thetford-Mines, Saint-Prosper...). En 1987, Jean
Vanier et sœur Rita Gagné, o.s.u., acceptent de donner la Parole à une retraite
qui a lieu à l’église Saint-Charles de Limoilou le jour et sur la place publique
dans le Vieux-Québec en soirée. Plus de 1000 personnes se rassemblent le soir
pour écouter la Parole annoncée par Jean et Rita.
De 1988 à 2009,
les retraites sont suspendues à Québec. Puis en 1997, la communauté fait revivre
la retraite populaire de trois jours à l’église de Saint-Malo.
Cette retraite, qui a lieu en août, est préparée par une équipe de laïques,
ée par un animateur spirituel.
Pendant les
retraites, la Parole est développée autour d’un thème par deux prédicateurs
(prêtre, religieux, religieuse ou laïque) et partagée par la suite en équipes.
L’adoration silencieuse, le chant, et l’Eucharistie font partie intégrante de
ces journées. Le lavement des pieds, qui prépare le sacrement du Pardon, est une
démarche qui se vit avec beaucoup d’intensité et d’émotion. Depuis 1997, la
communauté de Québec est restée fidèle à l’organisation de retraites annuelles,
consciente des fruits qu’apportent ces journées de foi partagée et de
conversion.
Pour assurer le
succès spirituel et matériel des retraites et des autres activités, un petit
groupe de prière, nommé Équipe de Rien, se rassemble hebdomadairement
(jeudi) au I.R.P.D.Q. pour adorer en silence (11 h 30) et célébrer
l’Eucharistie(12 h 30).
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La Journée de
la prière |
Foi et
Partage-Québec vit mensuellement aussi une Journée de la prière autour d’un
thème général annuel qui est développé en sous-thèmes à chaque mois (sauf
juillet et août). Ces journées, qui ont lieu habituellement le dernier samedi du
mois, sont vécues dans les sous-sols des églises. De 1973 à 1980, elles ont eu
lieu à l’église Saint-Roch; de 1980 à 1985, à l’église Saint-Pascal de Maizerets, de 1985 à 2008, à St-Charles de Limoilou, et depuis, au I.R.P.D.Q..
La journée débute par l’accueil fraternel. Puis tous se rassemblent
pour écouter un entretien inspiré de la Parole de Dieu, qui est suivi d’un temps
d’adoration silencieuse et du repas communautaire dont une partie des aliments
provient de Moisson-Québec. En après-midi, les participants se rassemblent en
petites équipes afin de partager sur la Parole accueillie en avant-midi. La
célébration eucharistique clôture cette journée. Quinze jours avant cette
rencontre mensuelle, un groupe se réunit pour prier et partager sur la Parole de
Dieu qui sera développée lors de cette Journée de la prière. La personne invitée
à donner la Parole se joint au groupe lorsqu’elle est disponible.
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Le Week-end de
Foi et Partage |
La communauté Foi
et Partage-Québec a, dès ses débuts, senti la nécessité de vivre des week-ends
de ressourcement, qui ont eu lieu dans la région de Québec ou les environs.
Depuis quelques années, ils se tiennent au Centre de Spiritualité des Ursulines
à Loretteville. On retouve pendant ces journées les éléments fondamentaux
propres à Foi et partage : la fraternité, la Parole annoncée, l’équipe de prière
partagée, la prière silencieuse au katimavik, la célébration du Pardon et celle
de l’Eucharistie. Ces week-ends, habituellement animés par des prêtres, ont lieu
depuis plusieurs années pendant la période du Carême et sont un tremplin
spirituel avant la grande fête de Pâques.
Les responsables
de la Région 2 ont également des week-ends de ressourcement à l’automne. Ces
journées, sous la conduite du coordonnateur régional, rassemblent une trentaine
de personnes en service dans les communautés de l’Est du Québec et des Maritimes
(section francophone). Fidèles à la spiritualité de Foi et Partage, ces
week-ends privilégient le partage de la Parole et permettent des échanges sur le
vécu des communautés.

Inspiré par la
spiritualité de Jean Vanier, Foi et Partage est une façon de vivre la Bonne
Nouvelle du Salut. Cette façon de vivre, centrée sur les béatitudes, est fondée
sur la certitude que chaque personne a une valeur unique et révèle quelque chose
du mystère de Dieu. Cette façon de vivre incite à l’accueil inconditionnel, au
respect des plus démunis et des personnes blessées par la vie (déficience
intellectuelle, handicap physique...) Ainsi, la communauté Foi et Partage-Québec
a produit plusieurs fruits qui se trouvent le plus souvent cachés dans le cœur
des personnes, mais elle a aussi donné des fruits visibles, notamment l’Arche de
Saint-Malachie (1974), l’Escale (1975), le Foyer l’Étoile qui deviendra l’Arche
l’Étoile (1976), le Centre Retrouvailles (1977) qui deviendra Feu Vert
(1985-1986), le Centre de Croissance Renaissance (1976), l’S-en-ciel (1984) et
Foi et Partage Neuville (1984)... La petite graine que Jean Vanier est venu
semer dans notre diocèse en 1970 a donné des racines et des tiges qui portent et
porteront des fruits au goût des béatitudes.
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